Encore 2020, et voilà septembre.

Et nous sommes encore en Ariège, à faire un petit tour du côté de Cominac pour voir un peu ce qui s’y passe, sait-on jamais ?

Continuons à remonter la vallée du Garbet, jusqu’à Aulus, puis jusqu’au col d’Agnes.

Pour l’heure ce sont les vaches qui occupent le terrain !

En allant vers l’étang de Lhers, arrêtons-nous un moment sur la droite de la route pour aller jusqu’à l’Estagnon.

Les nénuphars se plaisent bien ici, malgré l’altitude.

L’effet miroir y est parfait.

Un peu plus loin, c’est aussi le cas de l’étang de Lhers, par cette journée sans vent.

Près du point d’information, le desman des Pyrénées (alias « rat-trompette ») a désormais sa statue, quelle gloire !

La cerveza ! Avec la vista !

En redescendant en direction de Massat, arrêtons-nous encore au lieu dit « courtal de Peyre Auselère » , auquel on accède par un petit pont formé d’une grosse pierre calée au-dessus du ruisseau.

Ici, les abris de pierres sèches, plus ou moins enterrés, servaient autrefois aux bergers en estive durant les mois d’été.

L’ensemble est bien restauré et quelques panneaux aident à se faire une idée de la vie qui s’y déroulait autrefois.

De retour dans la vallée d’Estours, il arrive que nos pas nous conduisent jusqu’au hameau de Mède, en passant près de ce vieux lit romantique installé sur un replat au bord du chemin.

Une touche d’exotisme aussi.

Et c’est le vieux chemin qui nous ramène à Betmajou.

Antennes longues, voici Joëlle la sauterelle sur sa fleur de pissenlit.

La fleur de zinnia qui s’est bien faite attendre, mais ça en valait la peine !

Sacré travail de tissage, n’est-ce-pas ?

Comme l’été touche à sa fin, Hubert le lézard vert profite encore un peu de la chaleur du soleil.

Au temps du confinement

Puis vint le mois d’avril.
Sorties interdites, sauf pour une heure de promenade quotidienne dans un rayon d’un km, et les courses alimentaires.
On cherche du gel hydro alcoolique, on cherche des masques… mais tout cela est introuvable.
Je n’avais jamais vu autant de piétons dans le quartier. La circulation automobile est tombée à un niveau jamais atteint. Quelques cyclistes fous tournent en rond autour des pâtés de maisons.
On devient contemplatif, je ne crois pas avoir été la seule. Voici en quelques images ce que fut pour moi cette période particulière pour tous.

Retour au Pays Basque.

Voyager en période de confinement, pas simple … Après un retour un peu compliqué vers nos pénates angloyes, avec la découverte des premières attestations de déplacement auto-signées (difficile d’y croire dans un premier temps…), avec aussi l’indulgence d’un membre de la maréchaussée constatant avec réprobation que nous n’avions coché aucune case sur nos attestations,…

…nous revoilà à la maison où il est temps de procéder au bain des orchidées, alors qu’elles sont en pleine saison des fleurs. Pour ça, pas besoin d’attestation signée, ouf !

A Estours, les communications avec le reste du monde sont tellement ténues qu’il est bien difficile de prendre connaissance des consignes à respecter, et surtout de comprendre pourquoi il est interdit de s’éloigner plus d’une heure et à plus d’un kilomètre de son domicile alors que la personne la plus proche se trouve à des kilomètres de distance…
A Anglet, ce n’est bien sûr pas beaucoup plus facile de comprendre, mais pour connaître les consignes, ça va mieux, avec Internet par le câble. Nous avons donc un rayon autorisé d’un kilomètre pour notre heure autorisée de promenade quotidienne : pour nous, pas le droit de descendre jusqu’à la plage, mais aller jusqu’à l’esplanade au-dessus de l’ex VVF, oui ! Et nous y voilà !

De là, on peut faire des rêves d’Amérique en regardant vers l’horizon, en même temps que des rêves d’Orient en regardant vers la « love tower » de Tadashi Kawamata.

On peut aussi se laisser simplement bercer par le bruit du ressac, tout juste en-dessous.

A notre gauche, voilà le cap Saint-Martin où se dresse le phare.

De l’autre côté, ce sont les bâtiments rénovés de l’ancien VVF, actuellement « club Belambra », fermé pour cause de confinement.

Et voilà l’esplanade, juste au-dessus de l’Océan

Le printemps est là déjà, et les fleurettes se déconfinent, ces inconscientes !

En marchant, on découvre des détails que l’on n’avait jamais remarqués, comme ce bas-relief sculpté sur la villa « Christmas ».

Ou notre église Sainte-Marie qui se fait remarquer par sa blancheur sur fond de nuage menaçant.

Au jardin, les voisins à plumes profitent du calme ambiant : tourterelles turques…

…palombes citadines…

…ou grive musicienne (la bien nommée) qui ne peut s’empêcher de lancer ses trilles mélodieuses et retentissantes du point du jour à la nuit tombée (elle finit par s’arrêter la nuit, ouf !)

…et les premiers, maintenant.

Ça y est, nous voilà confinés ! Daniel est monté dans son arbre et menace de ne plus en descendre avant la disparition du virus. La faim aura rapidement raison de sa révolte.
Nous avons décidé de rester un peu plus à Estours où l’on ne se sent pas vraiment menacé. On en profite pour se balader et avancer dans les travaux agricoles. Et on profite aussi des chants des oiseaux amoureux, et des premières fleurettes de printemps, après les perce-neige.

Même les choux de 2019 se mettent à fleurir !

Sur le bord du chemin, les squelettes des buis morts tendent leurs branches couvertes de mousses que le soleil illumine. Avant les ravages commis par les chenilles de pyrale, ces endroits restaient toujours très sombres.

C’est un Morio, ce beau papillon venu chercher le révolté du confinement au pied de son arbre. Je n’en avais encore jamais vu ! Allez savoir, de quelle âme familière était-il le messager ailé ?

Côté nature.

Encore trois jours avant de quitter l’Ariège. Nous profitons d’un ciel sans nuages, pas si ordinaire en ces lieux. L’orme qui jouxte la terrasse n’a encore aucune feuille, à l’exception de celles du lierre à qui il sert de support, mais il semble y avoir quelque chose de nouveau le long de ses branches… regardons cela d’un peu plus près.

Des fleurs ! Certes, il faut y regarder de très près, mais ce sont bien des fleurs. Elles ressemblent un peu à des mini-oursins, mais n’ont rien de piquant. Et pleines de discrétion…

Côté mangeoire, cette mésange n’a pas jugé utile de trop s’éloigner pour décortiquer son tournesol, elle profite de ce bâton que j’ai planté entre les pierres du mur de la grange.

Au jardin et le long des sentiers, les pâquerettes sont déjà en fleurs. Vu de près, c’est vraiment bien joli.

Aaaaah ! J’ai enfin réussi à saisir le héron qui passe régulièrement, en suivant le cours du ruisseau où il cherche sa pitance. Je ne dirai rien au pêcheur, qui y voit un rude concurrent…

Balade jusqu’à l’Artigue.

Février 2020, vacances scolaires, nous sommes à Estours avec Gabriel et Jérémy. Et on a de la visite ! Voilà Jacqueline et Christiane qui arrivent, dans leur mini camping-car flambant neuf, et toujours l’envie de vadrouiller chevillée au corps.
Ce qui tombe bien, c’est que le lendemain de leur arrivée, mercredi 19, il fait un temps superbe, et les voisins nous ont dit que le GR10 était praticable jusqu’à la cascade. Habituellement, à cette saison, les restes d’avalanche empêchent le passage peu avant l’Artigue, mais le changement climatique est bien à l’œuvre partout, et la vallée d’Estours n’y échappe pas.

Donc, en marche !
(Attention, ceci n’a rien de politique 😉 )

Nous sommes deux photographes aujourd’hui, ce qui me permet de faire une apparition sur l’image, et de remercier Christiane pour les photos que je vais lui emprunter.

Tout le long du chemin, les vieux buis envahis de lichens n’ont que de faibles repousses, ils n’arrivent pas à se remettre de la razzia précédemment opérée par les chenilles de pyrale.

En hiver, les arbres n’ont pas de feuilles et le soleil éclaire bien le sentier.

On ne s’éloigne jamais beaucoup du ruisseau, sur ce parcours.

Et oui ! Même si c’est l’hiver, la vie ne s’arrête pas. Les fleurs des sous-bois, comme cette ellébore, se dépêchent de s’épanouir avant que les feuilles ne repoussent aux arbres et ne les privent de la lumière dont elles ont besoin.

Échappée sur le Valier dans ses habits d’hiver…

Puis passage sur la passerelle de Bibet, avec vue sur la cascade…

…et nous voici enfin à Artigue, où les garçons ont déjà ramassé du bois et lancé le feu.

Pain grillé, saucisses, merguez, il faut de la surveillance.

En face de nous, la cascade d’Arcouzan, dans son écrin rocheux.

Sur la grille, tout se passe plutôt bien.

Il n’y a plus qu’à déguster 🙂

…avant de redescendre par le même chemin !

Le retour.

Fin juin 2019, de retour de notre parenthèse tropicale et familiale au Brésil, nous voilà très vite de retour en Ariège où tout en a profité pour pousser… ou pas ! En effet, il s’avère très vite que campagnols, limaces et peut-être bien même chevreuils se sont ligués pour l’extermination des plantations de haricots, dont il ne reste quasiment rien (moins de 1% d’après mes souvenirs !) Alors, c’est le branle-bas de combat pour refaire des semis bien trop tardifs déjà. Bref, les aléas de l’agriculture …

Alors, on se console un peu en regardant ce qui a poussé, car bien sûr Estours n’est pas devenu un désert en notre absence ! Les nigelles, qui maintenant se ressèment toutes seules, ont commencé à s’épanouir un peu partout dans les pots.

Les papillons butinent les vesces qui poussent un peu partout.

Une rose trémière blanche, ce n’est pas si fréquent, en tous cas chez nous !

Les hampes florales des blettes de l’année précédentes attirent des punaises en costumes variés.

Le tout nouveau pommier d’Oscar prépare déjà trois pommes, c’est le stress de la transplantation ! Finalement, il nous en restera deux, énormes et délicieuses.

C’est aussi le moment de récolter les groseilles blanches de l’éclipse, ainsi nommées en raison du jour et du lieu de prélèvement de la bouture à Compiègne.

Sur la rive droite, une apicultrice a déposé ses ruches joliment colorées, juste au-dessus de nos pommiers.

Et j’ai surpris mon débroussailleur fatigué en train de se reposer un moment dans les bras de Camille la chenille. Et oui, ça avait vraiment beaucoup poussé, pendant nos vacances exotiques !

Ilhabela.

Finie la festa junina, il faut maintenant penser à autre chose : on part ! Destination : Ilhabela, qui est une île comme son nom l’indique (pour les initiés), mais très près du continent, juste en face de São Sebastião, dans la région de Caraguatatuba (j’aime bien ce nom, dont je suis absolument incapable de me souvenir plus de deux minutes).
Bref, il y a un milliard de choses à préparer, plus la route à faire, un bac à prendre pour rejoindre l’île, et finalement trouver notre maison en pleine nuit, s’installer en vitesse et aller se coucher. Ouf !

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Dimanche matin, il est maintenant temps de découvrir les lieux ! Là, c’est la partie à vivre de la maison, les parties chambres en sont séparées.

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Au bout du jardin, la mer, ou plus exactement l’océan, puisque nous sommes au bord de l’Atlantique Sud.

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Oscar va pouvoir copiner un peu avec Papy.

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En descendant dans le jardin, on découvre vite une petite allée dallée…

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…au bout de laquelle, après avoir franchi un portillon, on accède à un petit ponton, qui permet d’aller jusqu’à un gros rocher tout au bord de l’eau.

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Vers la droite, c’est le début du chenal qui sépare l’île du continent.

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Vers la gauche, un pierrier de granit nous sépare d’une petite plage de sable blanc.

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Mais voilà que quelque chose bouge dans l’eau tout près de nous…

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…une tortue !!!!

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Avec un peu de patience, j’arrive même à la photographier toute entière !

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Après cette belle découverte, on remonte explorer les jardins qui entourent la maison. Il y a de la place !

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Séquence contemplation…

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…peut-être pour regarder passer ce gros bateau qui vient du port tout proche de São Sebastião.

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Cette plage que l’on a aperçue depuis notre ponton, on peut y aller sans se tordre les pieds sur les cailloux, il y a un chemin. Mais attention, il y a de drôles de nuages sur les hauteurs !

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Pas de doute, nous sommes bien au Brésil !

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Maman et les garçons jouent dans le sable.

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Pendant ce temps, Papy surveille les affaires.

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Regardez, on aperçoit notre ponton, là-bas !

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D’ailleurs, après la plage, on s’empresse d’y retourner.

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Cette fois, ce n’est pas une tortue, mais un bel oiseau blanc, que l’on peut admirer. Une aigrette, probablement. Et si vous regardez bien, vous apercevrez le poisson qu’il tient dans son bec. Bon appétit, l’oiseau ! Et à demain !

En route vers les paramoudras.

Haha ! Qui connaît les paramoudras ? C’est qu’on n’en croise pas à tous les coins de rue, des paramoudras. Moi-même, je ne les ai rencontrés pour la première fois que ce 1er juin 2019, il y a presque une année maintenant, où après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de rallye automobile ni aucune raison pour que la route soit coupée, nous avons fini par aller jusqu’à eux.

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Nous voilà partis. Nous sommes quatre, puisque Danielle et Michel se sont joints à nous, et certains auront peut-être reconnu les pentes verdoyantes du massif du Jaizkibel au Pays Basque espagnol. Nous commençons notre descente, car c’est sur le littoral que nous nous rendons.

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Une fois rejoint le sentier côtier, il faut évidemment suivre les aléas du terrain, avec les passages à gué suivis de grimpettes.

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Une belle orchidée en passant.

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On approche, visiblement. En effet, on peut déjà constater que la roche contient des inclusions ovoïdes qui ressemblent bien à ce que nous cherchons.

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En regardant vers l’amont, c’est la même chose.

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Ici il reste les emplacements vides.

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Et là les reliefs sont plus accentués.

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Certaines formes font penser à… c’est comme vous voulez, suivant votre imagination, ou votre état d’esprit.

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Par endroit, on retrouve les formations de la « vallée des couleurs », qui n’est pas bien loin.

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Nous voilà arrivés à la « playa de los fósiles », qui est cette plateforme rocheuse couverte de centaines de « paramoudras ».

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On prend le temps de poser les sacs, de se désaltérer un peu et d’une petite halte contemplative avant d’aller farfouiller dans les détails de cet étrange décor.
Les paramoudras sont des concrétions qui se sont faites autour de terriers de vers dans les fonds marins, il y a plus de 45 millions d’années.

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Certaines ont disparu, laissant parfois quelques traces, comme celle-ci en forme de cœur. Quant à la galerie des paramoudras eux-mêmes, je vous en montrerai un échantillon… mais ce sera pour la prochaine fois.

Note : pour ceux qui voudraient voir ou revoir la merveilleuse vallée des couleurs, c’est ici : https://coxigrue.wordpress.com/2016/09/15/les-couleurs-du-val/

Nature et jardin.

Après cette petite crise mystique, nous sommes de retour en Ariège pour une semaine très agricole, à partir du 20 mai.

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Le temps est au beau, on va pouvoir s’activer.

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Les renoncules sont en pleine forme ! On aperçoit aussi quelques véroniques et autres orties qui traînent au milieu. La débroussailleuse ne va pas avoir beaucoup le temps de refroidir.

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Il y a aussi quelques fleurs civilisées : les iris (vous avez vu la mouche ?)

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la rose rouge (comme c’est bizarre, d’être en même temps rose et rouge…)

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les céraistes cotonneux, à tendance invasive, mais qui font de jolies bordures, surtout à cette saison

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les ancolies communes, des natives locales que je favorise et transplante régulièrement

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et aussi les coquelicots, que je ne sais pas cultiver, juste les aider par des désherbages sélectifs. Ce sont des vagabonds qui poussent où ça leur plaît.

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Côté cultures, ce n’est pas la grande saison des récoltes, même si quelques salades ou oignons verts peuvent fournir un peu de verdure.

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C’est la grande saison des plantations. Voilà, on a installé les plants de tomates dans la nouvelle serre. Pour les semis, c’est encore moins spectaculaire, puisque ça se passe sous terre, les photos seront pour plus tard, éventuellement.

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Pas de mois de Mai sans muguet. Celui d’Estours n’en fait qu’à sa tête, il fleurit à la fin du mois si ça lui plaît. Qu’il vous porte bonheur quand même, ce muguet de 2019, on en a bien besoin par les temps qui courent !