Cette fois, nous avons de la chance : la météo est bonne ; nous nous rendons de ce pas (celui de notre voiture…) à l’embarcadère pour notre expédition nautique à la réserve naturelle de Scandola, départ à 8h30. Nous voilà au départ à l’heure dite, on s’est garé sur la rive gauche de la rivière, sous les grands eucalyptus, là où c’est gratuit 🙂 .
Le soleil passe déjà au-dessus des montagnes et illumine l’embouchure de la rivière Porto, qui sert de mouillage à la multitude de bateaux de location et de promenade.
Voilà notre bateau, enfin pas tout à fait, celui-ci est son jumeau qui part juste avant en direction de la côte sud du golfe.
C’est parti ! Nous sortons de la rivière en passant juste au-dessous de la tour génoise.
On s’éloigne à vive allure, la marine de Porto est déjà bien lointaine. Le bateau bouge beaucoup, et ce n’est pas facile de se déplacer pour faire quelques photos.
Les rayons du soleil accentuent l’aspect de pyramide de ce sommet.
Lorsque nous arrivons dans la réserve proprement dite, notre pilote ralentit l’allure et se rapproche du pied des falaises.
Le relief torturé, dû à un lointain passé volcanique, a généré un littoral extrêmement découpé, que notre bateau longe souvent au plus près, allant même jusqu’à pénétrer dans certaines anfractuosités rocheuses. Cela nous permet de découvrir quelques particularités, comme ce trou entre deux pitons qui semblent s’embrasser. Il paraît qu’il a failli avoir la forme de la Corse !… (mais il manque le cap, hélas).
Ici, au bord de l’eau, on découvre un dépôt de lahar, coulée boueuse d’origine volcanique.
Et là, au pied de la falaise de gauche, on aperçoit un bout de trottoir à Lithophyllum, une algue bâtisseuse présente ici.
Le soleil révèle bien les couleurs de la roche, dans les zones éclairées.
Une arche de pierre dans les hauteurs (ne pas confondre avec celle de Noé 🙂 )
En contrejour, c’est différent.
Ici, c’est l’île de Gargali, et sa tour génoise. Nous sommes passés entre l’île et la côte, le passage n’est pas bien large.
Nous explorons maintenant la côte de la punta Palazzu, et nous pouvons y admirer des orgues volcaniques, dans une position couchée qui témoigne des effondrements qui ont pu se produire ici au fil des temps. Les tubes des orgues volcaniques sont normalement verticaux, à leur formation.
Voilà maintenant, en haut du piton rocheux, un nid de balbuzard, vide à cette saison pour cause de migration (tout le monde a le droit de prendre des vacances). Les balbuzards sont des aigles pêcheurs dont l’espèce a failli disparaître de Corse.
Une zone de roches vraiment rouges, sans doute des rhyolites.
Nous passons au pied du fort génois de Girolata avant d’aller jusqu’au ponton pour notre petite escale. Girolata n’est accessible qu’à pied ou par la mer, tranquillité garantie !
L’inévitable paillote est tout de même bien là, le touriste est attendu ! Avec la couleur de l’eau, ça me rappelle Ilha Grande la brésilienne…
Il ne faut pas très longtemps pour monter jusqu’en haut du village et atteindre une esplanade sur laquelle se trouve une ancienne aire de battage, bien restaurée, et d’où on a une belle vue sur les environs.
L’escale n’est pas bien longue, nous rejoignons rapidement notre embarcation, ayant été prévenus par le pilote qu’en cas d’absence il nous considérerait comme devenus « randonneurs » … De l’autre côté du golfe, nous apercevons le « capu Rossu » et sa tour de Turghiu où nous nous sommes rendus l’an dernier, je me souviens très bien de la montée finale en plein soleil, c’était chaud…
Nous voilà déjà en vue de la marine de Porto, plus que quelques minutes et ce sera terminé, et même pas malades, les marins d’eau douce !
Nous remettons pied à terre un peu saoûlés par l’air marin et les embruns, et surtout par la beauté du spectacle. Allons, c’est fini, mais il nous reste encore un bon bout de route jusqu’à notre prochaine escale !