A peine descendus de l’avion, nous voilà déjà endossant notre nouvelle fonction de déménageurs : première étape, aller échanger voiture contre fourgon du côté de Montauban, avant de faire route vers notre base au Pays Basque. Et le mardi 7 octobre, nous voilà partis, sans armes mais avec beaucoup de bagages, et même le chat, vers la lointaine Touraine où les caprices de l’Éducation Nationale ont envoyé notre dernier fils.
Une fois le déchargement effectué, pas de précipitation, il nous reste tout de même une journée pour souffler un peu et choisir une visite dans le secteur. Question épineuse : en plein dans la région du Val de Loire et de ses célèbres châteaux, que faire, que choisir ? Hé bien, suivant les conseils avisés d’une collègue autochtone, aller visiter le Clos Lucé à Amboise, dernière demeure du génial Léonard de Vinci. Voyons un peu…
La ville d’Amboise, ne l’oublions pas, est surtout célèbre pour son château royal, fortement embelli et agrandi par le roi Charles VIII, qui y mourut en 1498. Nous passons ici en contrebas de la chapelle Saint Hubert, où se trouve le tombeau de Léonard de Vinci.
Un peu plus loin, c’est la tour Heurtault : une énorme tour dite « cavalière » munie d’une rampe en pente douce permettant l’accès des cavaliers et même des attelages aux terrasses du château.
De nombreuses habitations troglodytes sont creusées dans la falaise qui soutient le plateau où est construit le château royal. Des caves, aussi, bien sûr.
Nous voilà arrivés !
L’entrée se trouve tout près du château. Nous allons commencer par visiter le parc, profitant des éclaircies du moment.
Le parc s’étend autour d’un marais naturel, il est en contrebas du château ; le regard est tout de suite attiré par le pont de bois à deux niveaux, conçu par Léonard lui-même.
Un peu plus loin que le premier plan d’eau se trouve le potager.
Une tuyauterie diffuse en permanence des brumes vaporeuses au ras de la surface de l’eau, pour un très bel effet visuel.
Les plantes sont habilement mises en valeur, ici ce sont des anémones d’automne, au bord du plan d’eau.
Partout, des panneaux didactiques permettent d’appréhender l’œuvre et le génie de Léonard.
Ici un pont sur pilotis, également conçu par le Maître. Réalisable simplement avec des matériaux trouvés sur place, pour les éventuels besoins d’une armée en campagne…
Nous repassons ensuite par le pont à deux niveaux.
Puis par le pont tournant, lui aussi sorti de l’imagination de Vinci.
Nous nous dirigeons ensuite vers le bout du parc, où des reproductions d’œuvres du peintre et dessinateur Léonard sont exposées. Ici, une partie du portrait de Ginevra de Benci.
Au fond du parc, l’ancien Prieuré accueille une auberge Renaissance, où paraît-il les repas sont servis en costume d’époque.
Ici, un embarcadère avec des barques-pédalos, pas en très bon état.
Encore un objet improbable dont je ne connais pas la finalité, mais je le trouve quand même joli.
Et enfin, une roue à écureuil destinée à soulever facilement des charges très lourdes, sous la tutelle discrète de la dame à l’hermine.
Après avoir passé un bon moment à la visite du parc, nous nous dirigeons vers le château qui abrita Léonard durant ses trois dernières années : arrivé en 1516 à l’invitation de François 1er, il y mourut en 1519.
La chambre du Maître, où il mourut le 2 mai 1519. L’occupant actuel ne s’appelle même pas Léonard, nous a-t-on dit.
On y trouve également une reproduction du tableau « Saint Jean Baptiste », pour lequel le disciple et amant de Léonard « Salai » servit de modèle…
…et bien d’autres choses concernant la vie et l’œuvre de Léonard, ce génie aux multiples facettes, peintre, architecte, botaniste et inventeur visionnaire, dont les « disciples » firent quelquefois les frais, semble-t-il. Une belle visite, en tous cas.