Encore 2020, et voilà septembre.

Et nous sommes encore en Ariège, à faire un petit tour du côté de Cominac pour voir un peu ce qui s’y passe, sait-on jamais ?

Continuons à remonter la vallée du Garbet, jusqu’à Aulus, puis jusqu’au col d’Agnes.

Pour l’heure ce sont les vaches qui occupent le terrain !

En allant vers l’étang de Lhers, arrêtons-nous un moment sur la droite de la route pour aller jusqu’à l’Estagnon.

Les nénuphars se plaisent bien ici, malgré l’altitude.

L’effet miroir y est parfait.

Un peu plus loin, c’est aussi le cas de l’étang de Lhers, par cette journée sans vent.

Près du point d’information, le desman des Pyrénées (alias « rat-trompette ») a désormais sa statue, quelle gloire !

La cerveza ! Avec la vista !

En redescendant en direction de Massat, arrêtons-nous encore au lieu dit « courtal de Peyre Auselère » , auquel on accède par un petit pont formé d’une grosse pierre calée au-dessus du ruisseau.

Ici, les abris de pierres sèches, plus ou moins enterrés, servaient autrefois aux bergers en estive durant les mois d’été.

L’ensemble est bien restauré et quelques panneaux aident à se faire une idée de la vie qui s’y déroulait autrefois.

De retour dans la vallée d’Estours, il arrive que nos pas nous conduisent jusqu’au hameau de Mède, en passant près de ce vieux lit romantique installé sur un replat au bord du chemin.

Une touche d’exotisme aussi.

Et c’est le vieux chemin qui nous ramène à Betmajou.

Antennes longues, voici Joëlle la sauterelle sur sa fleur de pissenlit.

La fleur de zinnia qui s’est bien faite attendre, mais ça en valait la peine !

Sacré travail de tissage, n’est-ce-pas ?

Comme l’été touche à sa fin, Hubert le lézard vert profite encore un peu de la chaleur du soleil.

Août 2020

Nous revoilà à Estours. La nouvelle venue s’insère dans le décor.

Elle aime aussi jouer avec les garçons, qui ont retrouvé Simon pour quelques jours.

Les aînés aussi se retrouvent avec plaisir, dirait-on.

Simon est venu pour la balade de l’été, voici donc la photo des plus jeunes randonneurs, cru 2020.

Pour ce qui est de l’apéro, cela peut même se passer à l’autre bout du village, éventuellement.

Nouveaux visiteurs, nouvelle balade, cette fois on reste dans la vallée et je suis de la partie, jusqu’à la cascade d’Arcouzan. Julie a bien marché, bravo !

Pique-nique traditionnel en face de la cascade dans son alcôve rocheuse.

Avant d’entamer la descente, tout le monde (sauf moi qui ai besoin de plus de temps) se rend au pied de la chute pour profiter du spectacle et de la fraîcheur de l’eau

On se prélasse…

Comme cela arrive souvent dans ce vallon d’Artigues, il y a tout un attroupement de papillons azurés qui ont pris la casquette de Gabriel pour un autobus.

Et voici l’arrêt de bus !

Sur le mur de la grange, de nouvelles ipomées s’épanouissent chaque matin, août semble être leur mois préféré, ici.

Et là, je suis toute contente de vous présenter un voisin à plumes que je ne vous avais pas encore montré : le pouillot véloce (du moins je pense que c’est bien lui) en train de s’affairer dans un cornouiller.

Merci, Caroline, pour les photos à la cascade !

Vive la liberté !

Et oui, vive la liberté retrouvée d’aller et venir (presque) comme bon nous semble. Nous sommes fin mai début juin 2020, et la variante du moment comporte si je me souviens bien une limitation des déplacements à un rayon de 100 km du domicile que nous n’avons bien sûr jamais franchie pour circuler entre le Pays Basque et l’Ariège 😉 .

20 mai, ramassage du foin à Estours.

22 mai, de retour à Anglet où le « Lágrima de Cristo » nous gratifie cette année d’une floraison exceptionnelle.

On s’y active aussi à préparer les pré plantations de haricots à Estours, dans des petits pots en vieux journal.

On pensait aller au Brésil ce mois de juin, mais l’épidémie est mondiale et il n’y a plus moyen de voyager. Les affaires à emporter là-bas vont encore rester là pendant de bien longs mois…

Début juin, retour en Ariège. Les nigelles s’y ressèment toutes seules chaque année.

2020 est une année à fraises ! Les cueillettes sont quotidiennes, on se régale.

Temps variable avec passages nuageux…

… suivis de belles éclaircies.

Les restaurants rouvrent enfin ! Juste à la saison des anniversaires, quelle chance !

Et quelle surprise ! Un magnifique visiteur sauvage est venu jusque sur la terrasse pour lécher les sucs de viande sur notre plancha. Gonflé, quand même…

Déconfinons-nous !

(première version…)

Dimanche 10 mai 2020, enfin, ça y est ! En route pour Estours, après presque deux mois de prison, à faire les courses avec attestation auto-signée (on a quand même évité les bracelets électroniques), les promenades idem, et inutile de se plaindre quand on habite une maison près de la mer, ce qui n’est pas le cas le plus général, à vrai dire.

Bon, on a dû prendre un peu d’avance sur la libération officielle pour pouvoir récupérer nos petits toulousains, qui n’ont pas encore droit à l’école, et vont donc passer la semaine avec nous.

Fleurettes et bestioles, ce sont toujours les mêmes plaisirs naturels, dans notre vallée…

Les iris ne nous ont pas attendus pour fleurir, ils profitent de la pluie qui ne va guère nous lâcher durant cette première semaine.

Quand les iris finissent de fleurir, les œillets de poète commencent, ça ne rate jamais.

Et aussi les ancolies.

Pour les mésanges, c’est le moment de s’activer pour élever sa famille, sacré boulot !

Les bourdons sont toujours les champions du butinage, même par temps de pluie.

Parmi les bestioles peu appréciées (surtout du jardinier), la limace noire locale occupe une bonne place.

Le papillon, de plus en plus rare ces dernières années, a une bien meilleure cote, alors que la chenille qu’il était hier a pu être tout aussi vorace.

Les premiers coquelicots jaunes sont encore une fois au rendez-vous, le long du chemin.

Avec le temps qui passe et la raréfaction constatée, le papillon autrefois le plus commun devient un sujet d’intérêt.

Petites fleurs…

Tiens ! Un enfant qui se promène sous la pluie…
Coucou Jérémy !

…et les premiers, maintenant.

Ça y est, nous voilà confinés ! Daniel est monté dans son arbre et menace de ne plus en descendre avant la disparition du virus. La faim aura rapidement raison de sa révolte.
Nous avons décidé de rester un peu plus à Estours où l’on ne se sent pas vraiment menacé. On en profite pour se balader et avancer dans les travaux agricoles. Et on profite aussi des chants des oiseaux amoureux, et des premières fleurettes de printemps, après les perce-neige.

Même les choux de 2019 se mettent à fleurir !

Sur le bord du chemin, les squelettes des buis morts tendent leurs branches couvertes de mousses que le soleil illumine. Avant les ravages commis par les chenilles de pyrale, ces endroits restaient toujours très sombres.

C’est un Morio, ce beau papillon venu chercher le révolté du confinement au pied de son arbre. Je n’en avais encore jamais vu ! Allez savoir, de quelle âme familière était-il le messager ailé ?

Les derniers jours…

Tout le monde, je suppose, au moins en France, se souvient de ce qu’il faisait les quelques jours qui ont précédé le 17 mars 2020.
Pour notre part, nous étions en Ariège, à bonne distance de la vague montante de covid, jusqu’à l’annonce présidentielle du confinement instauré à partir du 17. Pourtant, dans notre petite vallée pyrénéenne, la vie suivait paisiblement son cours habituel.

Le pêcher était déjà en fleurs, un peu plus tôt que cette année 2022.

Quelques boutons restaient à s’ouvrir.

En remontant dans le jardin, le nectarinier lui aussi était fleuri, même couleur que le pêcher mais avec des fleurs un peu plus grosses.

En redescendant sur la terrasse, on pouvait observer le grand orme fleuri, c’est le moment, à la mi-mars. Ce n’est pas très spectaculaire car les inflorescences, très nombreuses, sont petites et pas très voyantes.

Au poste de nourrissage, une mésange noire déjà, elles n’avaient pas toujours été présentes précédemment.

Au sol, profitant des graines tombées, une dame pinson aux couleurs assez ternes…

…alors que Monsieur est nettement plus voyant !

Autre couple amateur de graines, Madame et Monsieur bouvreuil. Légèrement casse-pieds, ils ont une forte tendance à faire de l’occupation.

On pouvait encore se balader sans attestation, et observer les petites fleurs de saison, comme ces jolis tussilages…

…ou les petites anémones hépatiques.

Au bord du ruisseau, les buis pleins de mousse avaient déjà été ravagés par les pyrales

On se promenait, mains dans le dos (sauf moi, qui m’encombre systématiquement de quelque appareil photo 😉 )

On profitait sans restriction de la beauté fraîche de notre ruisseau…

…et chut !
Les récoltes du mois d’avril ont quelquefois un peu d’avance, et c’était le cas en 2020

🙂

Côté nature.

Encore trois jours avant de quitter l’Ariège. Nous profitons d’un ciel sans nuages, pas si ordinaire en ces lieux. L’orme qui jouxte la terrasse n’a encore aucune feuille, à l’exception de celles du lierre à qui il sert de support, mais il semble y avoir quelque chose de nouveau le long de ses branches… regardons cela d’un peu plus près.

Des fleurs ! Certes, il faut y regarder de très près, mais ce sont bien des fleurs. Elles ressemblent un peu à des mini-oursins, mais n’ont rien de piquant. Et pleines de discrétion…

Côté mangeoire, cette mésange n’a pas jugé utile de trop s’éloigner pour décortiquer son tournesol, elle profite de ce bâton que j’ai planté entre les pierres du mur de la grange.

Au jardin et le long des sentiers, les pâquerettes sont déjà en fleurs. Vu de près, c’est vraiment bien joli.

Aaaaah ! J’ai enfin réussi à saisir le héron qui passe régulièrement, en suivant le cours du ruisseau où il cherche sa pitance. Je ne dirai rien au pêcheur, qui y voit un rude concurrent…

Balade jusqu’à l’Artigue.

Février 2020, vacances scolaires, nous sommes à Estours avec Gabriel et Jérémy. Et on a de la visite ! Voilà Jacqueline et Christiane qui arrivent, dans leur mini camping-car flambant neuf, et toujours l’envie de vadrouiller chevillée au corps.
Ce qui tombe bien, c’est que le lendemain de leur arrivée, mercredi 19, il fait un temps superbe, et les voisins nous ont dit que le GR10 était praticable jusqu’à la cascade. Habituellement, à cette saison, les restes d’avalanche empêchent le passage peu avant l’Artigue, mais le changement climatique est bien à l’œuvre partout, et la vallée d’Estours n’y échappe pas.

Donc, en marche !
(Attention, ceci n’a rien de politique 😉 )

Nous sommes deux photographes aujourd’hui, ce qui me permet de faire une apparition sur l’image, et de remercier Christiane pour les photos que je vais lui emprunter.

Tout le long du chemin, les vieux buis envahis de lichens n’ont que de faibles repousses, ils n’arrivent pas à se remettre de la razzia précédemment opérée par les chenilles de pyrale.

En hiver, les arbres n’ont pas de feuilles et le soleil éclaire bien le sentier.

On ne s’éloigne jamais beaucoup du ruisseau, sur ce parcours.

Et oui ! Même si c’est l’hiver, la vie ne s’arrête pas. Les fleurs des sous-bois, comme cette ellébore, se dépêchent de s’épanouir avant que les feuilles ne repoussent aux arbres et ne les privent de la lumière dont elles ont besoin.

Échappée sur le Valier dans ses habits d’hiver…

Puis passage sur la passerelle de Bibet, avec vue sur la cascade…

…et nous voici enfin à Artigue, où les garçons ont déjà ramassé du bois et lancé le feu.

Pain grillé, saucisses, merguez, il faut de la surveillance.

En face de nous, la cascade d’Arcouzan, dans son écrin rocheux.

Sur la grille, tout se passe plutôt bien.

Il n’y a plus qu’à déguster 🙂

…avant de redescendre par le même chemin !

Passage au vert.

Après la mer, la montagne.

Après la chaleur, la fraîcheur.

Après la garrigue, les forêts.

Après Portbou, Estours.

Sur notre chemin du piémont pyrénéen, la halte à Estours est rafraîchissante, avant de rejoindre les Pyrénées-Atlantiques.
C’est aussi le moment de faire le point sur l’agriculture de l’année et les perspectives de récoltes.

Rubrique innovation : nous avons piégé une musaraigne ! Toute petite, avec un grand nez pointu, c’est l’un des plus petits mammifères existants. On s’empresse d’aller la relâcher un peu plus loin, comme d’habitude.

Le pommier d’Oscar, planté de l’année, va nous faire DEUX pommes (si tout va bien). C’est incroyable.

Une graine de tournesol destinée aux oiseaux de l’hiver a germé dans un pot et fleuri. Quelle beauté !

Lumière sur des fougères…

Nuances de vert dans les sous-bois…

Et là, un insecte avec un joli T-shirt, non ?

N’oublions pas les grosses marguerites, devant l’entrée, elles sont en pleine floraison fin juillet. C’est le milieu de l’été !

Le retour.

Fin juin 2019, de retour de notre parenthèse tropicale et familiale au Brésil, nous voilà très vite de retour en Ariège où tout en a profité pour pousser… ou pas ! En effet, il s’avère très vite que campagnols, limaces et peut-être bien même chevreuils se sont ligués pour l’extermination des plantations de haricots, dont il ne reste quasiment rien (moins de 1% d’après mes souvenirs !) Alors, c’est le branle-bas de combat pour refaire des semis bien trop tardifs déjà. Bref, les aléas de l’agriculture …

Alors, on se console un peu en regardant ce qui a poussé, car bien sûr Estours n’est pas devenu un désert en notre absence ! Les nigelles, qui maintenant se ressèment toutes seules, ont commencé à s’épanouir un peu partout dans les pots.

Les papillons butinent les vesces qui poussent un peu partout.

Une rose trémière blanche, ce n’est pas si fréquent, en tous cas chez nous !

Les hampes florales des blettes de l’année précédentes attirent des punaises en costumes variés.

Le tout nouveau pommier d’Oscar prépare déjà trois pommes, c’est le stress de la transplantation ! Finalement, il nous en restera deux, énormes et délicieuses.

C’est aussi le moment de récolter les groseilles blanches de l’éclipse, ainsi nommées en raison du jour et du lieu de prélèvement de la bouture à Compiègne.

Sur la rive droite, une apicultrice a déposé ses ruches joliment colorées, juste au-dessus de nos pommiers.

Et j’ai surpris mon débroussailleur fatigué en train de se reposer un moment dans les bras de Camille la chenille. Et oui, ça avait vraiment beaucoup poussé, pendant nos vacances exotiques !