Chapitre 4 : le parc national Torres del Paine, la traversée du lac Pehoe et le refuge Paine Grande.
Nous voilà maintenant arrivés au lundi 24 février, et quatrième jour de voyage, et c’est le jour prévu pour le début de notre visite du parc, déclaré réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 1978.
Le principal intérêt du parc, qui d’ailleurs lui a donné son nom, c’est le massif del Paine, le plus haut de la région, qui culmine à plus de 3000m d’altitude. Il a la forme d’un rectangle d’un dizaine de km de large sur une vingtaine de long, creusé de deux grandes vallées parallèles.
Nous voilà prêts pour le départ ! A côté du gros sac de Daniel, il y en a un bien plus petit…
Le chauffeur nous accorde une petite halte sur le chemin ; j’aime bien le panneau « Ruta del fin del mundo », même si la buée de la vitre a fait un peu de flou sur la photo.
Nous voilà à l’entrée du parc ! Il faut payer, et aussi regarder un film exposant les diverses consignes à appliquer pendant notre séjour. On a d’ici un premier aperçu sur les célèbres Torres de granit, partagé par un drôle de guanaco à l’oreille cassée.
Il y en a d’ailleurs plein, par ici. Ils n’ont pas l’air de craindre les épines des buissons, qui ressemblent assez à notre érizon aragonais : ils ont sûrement des pantoufles blindées.
Nous poursuivons en bus à l’intérieur du parc, jusqu’à Pudeto où nous devons prendre le catamaran qui va nous amener à notre refuge du soir. En chemin, nous découvrons les fameuses « cornes », les Cuernos del Paine avec leurs pointes noires, uniques au monde.
Voilà le catamaran qui arrive et débarque ses passagers. Nous avons encore un peu de temps avant son départ.
On en profite pour manger notre premier pique-nique, celui-ci est luxueux avec des petits pains, après ce sera du pain de mie. Pour ce qui est de la charcuterie chilienne, que nous testons ici, la marge de progression est gigantesque.
Autour de nous, les traces du grand incendie de 2011 restent bien visibles.
Nous voilà partis ! Le spectacle est absolument grandiose, entre le lac aux eaux turquoises et les montagnes toutes proches.
Nous apercevons en passant le « Salto Grande », par lequel le lac Nordenskjöld se déverse dans le lac Pehoe sur lequel nous nous trouvons.
Le regard embrasse toute la face sud-est du massif, avec le sommet le plus haut sur la gauche, Paine Grande.
Dans les autres directions, les montagnes sont bien moins élevées.
Voilà notre refuge, il est tout près du débarcadère.
Comme ce n’est encore que le début de l’après-midi, après avoir installé nos affaires dans la chambre que l’on nous a attribuée, on peut partir se promener un peu aux environs. On commence par un sentier qui longe la berge du lac vers le sud, avec toujours la belle vue vers les cornes
mais on réalise que cet itinéraire ne nous offrira pas de grands changements de vue, on revient donc vers le refuge pour se diriger plutôt de l’autre côté
et atteindre un endroit d’où l’on peut admirer…
la langue crevassée du « glaciar del francés »,
puis un peu plus loin une belle perspective d’ensemble sur les Cuernos et le débouché du « valle del francés ».
Le long du chemin du retour, admirons en passant la couleur et l’élégance de cette fleur de Notro, un buisson caractéristique de la flore locale.
Magnifique découverte du parc, cette journée. Qui a dit qu’il pouvait y faire mauvais temps ?
Après un délicieux repas (soupe à la coriandre, salade à la coriandre et ragoût à la coriandre, jelly orange au dessert, c’est bon pour ceux qui aiment), il ne nous restait plus qu’à aller prendre un peu de repos, dommage qu’il ait été un peu perturbé par les ronflements tonitruants de notre camarade allemand qui dormait (lui, c’est sûr) au-dessus de Daniel. Pour ne pas sombrer dans la morosité, on pouvait toujours occuper ses insomnies en se remémorant quelques scènes cocasses de « la grande vadrouille ». Aaaaah, le charme des refuges…