Il y a longtemps que vous ne m’avez pas admiré ; 7 mois moins deux jours, regardez comme je suis mignon…
Mais nous ne faisons qu’un passage éclair, il est temps de repartir pour notre deuxième session corse de l’année !
Il y a longtemps que vous ne m’avez pas admiré ; 7 mois moins deux jours, regardez comme je suis mignon…
Après cette nuit d’exception dont nous garderons longtemps le souvenir, cap sur Estours pour y finir tranquillement la semaine. Parmi les activités de saison en ce début d’octobre, il y a la cueillette du patxaran, c’est-à-dire des prunelles que l’on met à macérer dans une anisette spéciale, et ce jusqu’à l’année suivante, ce qui donne cette fameuse liqueur basque appelée « patxaran » que l’on boit habituellement (et avec modération, bien entendu 🙂 ) bien fraîche à la fin d’un bon repas.
La récolte du patxaran n’est pas chose facile au pays Basque, car la concurrence est rude. En Ariège, par contre, personne ne prépare le patxaran ou presque, c’est donc ce samedi 12 octobre que nous sommes partis vers Azas où nous avions repéré de jolis pieds le long du chemin du Mirabat.
Par ces belles journées d’automne, nous ne sommes pas seuls à faire nos petites récoltes ; à Estours, dans le lierre au-dessus de la terrasse, il y a une grande activité animale.
Mais les week-ends ont toujours une fin. Pour notre migration habituelle vers l’Ouest du dimanche après-midi, nous faisons un petit arrêt à la foire Bio de Lorp, où une navette inattendue nous transfère du parking du supermarché jusqu’à la foire :
Retour donc pour quelques jours à Anglet, mais attention çà ne va pas durer !…
Hé bien, le lendemain matin, un peu avant 6h, un petit coup d’œil par la fenêtre nous confirmait rapidement que les étoiles étaient de nouveau au rendez-vous ce matin, et vite on s’habille pour rejoindre notre animateur Joachim et les autres passagers de la nuit sur la terrasse.
Lorsque nous arrivons sur la terrasse, Joachim est déjà là avec deux autres personnes seulement, les autres paresseux sont encore au lit ! Pourtant le spectacle est toujours merveilleux avec ce ciel tellement étoilé de la haute montagne. Nous pouvons maintenant voir Orion et sa nébuleuse, Sirius l’étoile la plus brillante du ciel, et plein d’autres merveilles célestes. Après une bonne heure d’observation, il est temps d’aller prendre le petit déjeuner pour être prêts pour le lever du soleil, moment où je pourrai enfin reprendre le reportage photo.
Nous quittons ensuite les terrasses extérieures pour nous diriger par le dédale de couloirs intérieurs vers le télescope Bernard Lyot ; Joachim nous explique que le site étant en conditions hivernales pendant de très longues périodes, les bâtiments ont été conçus pour que l’on puisse passer d’une partie à n’importe quelle autre sans avoir à passer par l’extérieur. Après avoir gravi quelques volées d’escaliers, nous atteignons enfin l’intérieur de la coupole sommitale, où se trouve le dernier télescope encore vraiment en service au Pic. Son miroir est de 2m de diamètre.
Une nouvelle pérégrination à travers les couloirs nous amène jusqu’au coronographe, dédié à l’observation du Soleil, et désormais exploité par une association d’astronomes amateurs ; par ce temps clair, la coupole est ouverte et le coronographe en action.
Un peu dur de redescendre dans la grisaille après tout çà, une expérience unique et vraiment inoubliable !
De quoi avais-je envie, comme cadeau de 60 ans ? Non, pas d’un saut en parachute, j’avais juste envie de me rapprocher un peu du ciel et des étoiles, et de passer une nuit au sommet du Pic du Midi. Depuis quelques années, en effet, les bâtiments de l’observatoire, qui n’étaient plus guère utilisés, ont été en grande partie adaptés pour recevoir le public, il y a là un restaurant, un musée, et toute une partie qui servait au logement des scientifiques a été réaménagée en chambres destinées à l’accueil des visiteurs. Et les nuits au Pic ont tellement d’adeptes qu’il faut réserver bien longtemps à l’avance, sans aucune certitude d’y avoir un ciel dégagé ! Mon cadeau (celui de Daniel) était donc prévu pour le mercredi 9 octobre (impossible d’avoir un week-end en s’y prenant au mois de juin), et le jour venu un plafond bas de nuages bien peu engageant obscurcissait le ciel tout le long du chemin, et jusqu’à l’arrivée à La Mongie , où nous arrivions carrément dans le brouillard pour le dernier départ de téléphérique à 16h.
Nous voilà donc en route pour le petit village de Calenzana, où j’avais réservé une chambre d’hôtes chez Bérengère et Gilles ( http://www.ombre-du-clocher.com/ ), ce dernier étant le fils de vieux copains de fac à Toulouse, ce qui fut la source de bien sympathiques discussions, et de faire la connaissance de leurs adorables jumeaux.
Le programme du lendemain en Balagne était un peu à l’image de celui de la veille (mélange voiture-promenade à pied), mais était-ce en raison de la marche de la veille, voilà Daniel soudain repris intensément par sa douleur baladeuse, en se levant de la table du petit déjeuner cette fois. Changement de programme donc, je le laisse tranquille dans un fauteuil avec le dernier Canard et m’en vais faire un tour dans le village.
De retour à la maison, je constate que l’état du patient est stationnaire et décide d’aller emprunter la clé de l’église Sainte-Restitude au bureau de tabac pour faire la visite en attendant la suite des événements. Je me rends sur place en voiture, en effet la chapelle est un peu en dehors du village, entourée de très vieux oliviers sous l’un desquels lisait une jeune fille que je n’ai pas osé photographier.
De retour au village, la situation est stationnaire et nous nous traînons jusqu’à un des restaurants (tout proche) avant de faire de nouveaux plans. Finalement, on se décide pour un circuit par les petites route et petits villages proposé par un guide, et je me retrouve promue de l’état de photographe avec chauffeur à celui de photographe-chauffeur (est-ce vraiment une promotion ?)
Le lendemain matin à Calenzana, le bulletin de santé matinal étant celui d’un état stationnaire, même genre de programme pour une journée qui devait de toutes façons se finir à Bastia pour un retour sur le continent le jour suivant.
Et c’est la fin de ce premier séjour automnal en Corse, mais attention le retour est déjà programmé…
Il me restait ensuite une journée et demie pour me balader autour de Corte, et je les consacrai à poursuivre mon exploration de la proche région du Bozio, ses villages et ses minuscules routes pleines de virages où, heureusement, peu de monde circule, du moins à cette saison.
Après ces festivités, et les départs successifs des uns et des autres, il ne restait plus que quelques jours pour se préparer vraiment à notre premier séjour automnal en Corse. Et même plus précisément en Haute-Corse, puisque quelques vieux souvenirs nous incitaient à retourner traîner nos baskets du côté du Cap Corse, ce que nous avions déjà fait il y a bien longtemps avec Chipie (la chienne plutôt bien nommée) et les trois enfants. Cap donc sur Bastia et son aéroport, pas forcément une bonne idée puisqu’il a fallu transiter par Marseille à l’aller, Paris au retour, et donc perdre pas mal de temps en transports alors qu’il y a des vols directs de Toulouse à Ajaccio.
Comme chacun sait (ou pas), Bastia est la deuxième « grande » ville de Corse, sur la côte Est de l’île, et à la base de ce « doigt » pointant vers le Nord encore appelé Cap Corse. Et si Bastia est juste au pied de la montagne, une vaste zone de plaine côtière s’étend juste au Sud de la ville, avec l’étang de Biguglia et l’aéroport de Poretta.
Mais nous voilà au dimanche soir, il est temps de prendre la route pour Corte, il y en a un qui travaille, demain !
Voici enfin venu le soir de la fête !
Champagne et tapas à l’apéritif, les conversations vont bon train…
Puis on se met à table pour le repas proprement dit.
Je vois alors surgir autour de moi une véritable armée mexicaine…
qui, après avoir dévoré le chapeau pâtissier de Jean-Marie, se dirige vers la grande salle voisine pour y former une sorte de choeur de l’armée mexicaine et y exécuter magistralement le célèbre « Mêêêxiiiiicôôôôooo » du regretté Luis Mariano (il est enterré tout près de là dans le cimetière du charmant village d’Arcangues)
Après Luis Mariano, la suite de la soirée vit l’apparition d’autres personnages célèbres : Louis XIV, Jean Racine, Pierre Dac et les frères Fauderche, le mouscronnois Raymond Devos
et pour finir quelques démonstrations de danses ethniques
Et, même si leurs prestations ont fait souffrir Fernand et Daniel pendant les jours qui ont suivi, la fête était belle et en valait la peine.
Encore merci à tous les photographes qui ont bien voulu partager leurs images, et rendez-vous sur flickr pour les albums correspondants.
Nous voici donc arrivés au samedi matin, dernier jour pour moi de cette sixième dizaine, et grand jour de la fête bien sûr.
Repas du midi : tous les présents se retrouvent au restaurant de Bassilour, en face du moulin bien connu pour ses délicieux gâteaux basques (chez nous on les préfère à la cerise, mais ce n’est pas l’avis général).
Et maintenant, que la fête commence !
Merci à Dany et Gérard, Sandra et Jérôme, Michel, et à tous ceux qui m’ont communiqué leurs photos de l’événement et permis de réaliser ces articles ainsi que les albums flickr (existants ou à venir).