…et autres balades en Alta Rocca et dans le sartenais.
Laissons maintenant Sainte Lucie tranquille et reprenons la route en direction de Levie, mais avant d’y parvenir, bifurquons vers la gauche en direction des sites de Cucuruzzu et Capula. A notre arrivée, nous y découvrons que le site est fermé momentanément au public en raison de la météo qui prévoit l’arrivée de fortes intempéries 😦 , mais comme le temps est encore calme et pas du tout menaçant, nous franchissons malgré tout la vague barrière pour suivre le parcours forestier qui mène aux deux sites que nous voulons visiter. La punition, c’est que nous n’aurons pas d’audioguide pour nous renseigner sur ce que nous découvrons le long du chemin.
Le parcours est très bien tracé, dans un sous-bois dense parsemé de gros blocs granitiques et d’anciens murets de pierres recouverts de mousses.
Une série de numéros bien visibles nous indiquent la touche de l’audioguide à utiliser, mais…
C’est après plusieurs centaines de mètres que nous parvenons au premier des deux grands sites, celui du « casteddu » de Cucuruzzu, une forteresse datée de l’âge du bronze. L’entrée se fait par un escalier passant entre les deux parties d’un énorme bloc de granit éclaté, que nous voyons ici.
Depuis l’intérieur, on aperçoit le plateau environnant, ainsi que les montagnes un peu plus loin. On découvre aussi les aménagements faits en utilisant largement les blocs du chaos de granit, pour s’y appuyer ou pour servir d’abri.
Ici c’est l’entrée d’un abri aménagé dans les blocs, je ne saurais pas dire s’il s’agit vraiment d’un habitat.
A l’extérieur, la cahute du gardien est bien intégrée dans le décor, avec ses gros blocs de pierre taillée !
L’abondance des mousses est surprenante, car l’endroit parait très sec pour le moment, mais ça ne va pas durer…
Nous voici parvenus au site de Capula ; il s’agit ici de ruines médiévales, sur un emplacement ayant été habité dès l’âge du bronze lui aussi. Site défensif, occupé au Moyen Age par le seigneur Biancolacci, il fut démantelé en 1249 par Giudice de la Cinarca.
Une statue-menhir encastrée dans le roc au pied des murailles témoigne de l’occupation préhistorique du site.
Notre visite achevée, nous poussons enfin jusqu’au village de Levie, notamment pour y découvrir une série de photos exposées dans les rues. L’Alta Rocca a pris le relais de Corte ! Voici au passage le campanile de l’église paroissiale au pied de laquelle nous étions stationnés. Visite rapide, car les premières gouttes de la perturbation pluvieuse largement annoncée commençaient à tomber.
Mais il y a des passagers qui ne craignent pas trop la pluie !
Pourtant, cette fois-ci, il y avait de quoi s’inquiéter. Après avoir entendu tomber l’eau toute la nuit, les infos du lendemain matin nous annonçaient que la route d’Ajaccio était coupée (gloups ! et notre avion ????) et qu’un chauffeur de taxi avait échappé de peu à la noyade en tentant de traverser le Rizzanese en crue tout près de Propriano.
En fait, il y a du vrai dans ce que l’on nous racontait à l’école : dans le climat méditerranéen, l’eau monte vite et redescend de même ; pas de problème pour rejoindre Propriano quelques heures plus tard, le Rizzanese, encore gros, était déjà rentré dans son lit. Nous voilà partis au-delà du bourg jusqu’à l’embouchure de la rivière, au bout de la plage.
Ça coule sérieusement.
Et le temps n’est pas encore au beau fixe…
En remontant le cours du Rizzanese jusqu’au pont génois, nous y trouvons un cours d’eau encore bien élargi
mais bien plus bas que ce qu’il a dû être pendant la nuit et le début de journée.
Plus de route coupée, on en profite pour remonter jusqu’à Sainte Lucie de Tallano, où j’avais envie de visiter le vieux moulin à huile transformé en musée.
Nous sommes les derniers (et peut-être les seuls) visiteurs de la journée, et le gardien nous embauche pour le remonter jusque chez lui en voiture. De là, nous avons une très jolie vue sur le village.
Nous voilà arrivés au samedi, et il se fait temps de quitter Sartène car notre vol part le dimanche matin de bonne heure d’Ajaccio. Le soleil est maintenant revenu et nous profitons encore de la matinée pour aller expérimenter une trempette de 20 minutes (c’est la dose prescrite) dans l’eau chaude naturelle des bains de Caldane, à 37°C c’est une expérience très agréable et très relaxante.
Et c’est encore par un temps calme que nous retrouvons notre avion du dimanche matin sur l’aéroport Napoléon Bonaparte.
Et que nous pouvons profiter au décollage d’une superbe vue sur le cordon littoral et l’embouchure du Prunelli près de la tour de Capitello.