Au temps du confinement

Puis vint le mois d’avril.
Sorties interdites, sauf pour une heure de promenade quotidienne dans un rayon d’un km, et les courses alimentaires.
On cherche du gel hydro alcoolique, on cherche des masques… mais tout cela est introuvable.
Je n’avais jamais vu autant de piétons dans le quartier. La circulation automobile est tombée à un niveau jamais atteint. Quelques cyclistes fous tournent en rond autour des pâtés de maisons.
On devient contemplatif, je ne crois pas avoir été la seule. Voici en quelques images ce que fut pour moi cette période particulière pour tous.

Retour au Pays Basque.

Voyager en période de confinement, pas simple … Après un retour un peu compliqué vers nos pénates angloyes, avec la découverte des premières attestations de déplacement auto-signées (difficile d’y croire dans un premier temps…), avec aussi l’indulgence d’un membre de la maréchaussée constatant avec réprobation que nous n’avions coché aucune case sur nos attestations,…

…nous revoilà à la maison où il est temps de procéder au bain des orchidées, alors qu’elles sont en pleine saison des fleurs. Pour ça, pas besoin d’attestation signée, ouf !

A Estours, les communications avec le reste du monde sont tellement ténues qu’il est bien difficile de prendre connaissance des consignes à respecter, et surtout de comprendre pourquoi il est interdit de s’éloigner plus d’une heure et à plus d’un kilomètre de son domicile alors que la personne la plus proche se trouve à des kilomètres de distance…
A Anglet, ce n’est bien sûr pas beaucoup plus facile de comprendre, mais pour connaître les consignes, ça va mieux, avec Internet par le câble. Nous avons donc un rayon autorisé d’un kilomètre pour notre heure autorisée de promenade quotidienne : pour nous, pas le droit de descendre jusqu’à la plage, mais aller jusqu’à l’esplanade au-dessus de l’ex VVF, oui ! Et nous y voilà !

De là, on peut faire des rêves d’Amérique en regardant vers l’horizon, en même temps que des rêves d’Orient en regardant vers la « love tower » de Tadashi Kawamata.

On peut aussi se laisser simplement bercer par le bruit du ressac, tout juste en-dessous.

A notre gauche, voilà le cap Saint-Martin où se dresse le phare.

De l’autre côté, ce sont les bâtiments rénovés de l’ancien VVF, actuellement « club Belambra », fermé pour cause de confinement.

Et voilà l’esplanade, juste au-dessus de l’Océan

Le printemps est là déjà, et les fleurettes se déconfinent, ces inconscientes !

En marchant, on découvre des détails que l’on n’avait jamais remarqués, comme ce bas-relief sculpté sur la villa « Christmas ».

Ou notre église Sainte-Marie qui se fait remarquer par sa blancheur sur fond de nuage menaçant.

Au jardin, les voisins à plumes profitent du calme ambiant : tourterelles turques…

…palombes citadines…

…ou grive musicienne (la bien nommée) qui ne peut s’empêcher de lancer ses trilles mélodieuses et retentissantes du point du jour à la nuit tombée (elle finit par s’arrêter la nuit, ouf !)