De retour au Pays Basque à la fin du mois de septembre, c’est une belle journée qui s’annonce ce lundi 30, pour la Saint Jérôme 😉
Il y a bien longtemps que nous n’avons plus vagabondé le long de la frontière pyrénéenne, mais l’envie est toujours là prête à ressurgir quand une occasion se présente, et la voici aujourd’hui. Avec une longue et belle journée devant nous, on peut se permettre de s’éloigner un peu de notre base, en visant le sud de Saint-Jean-Pied-de-Port. C’est donc par le long et splendide parcours de la D428 que nous commençons, pour rejoindre le col d’Arnostéguy au pied de l’Urculu, où nous avons prévu de laisser la voiture.
Nous n’y sommes pas seuls ! Passé le pic d’Orisson, la route coïncide avec le tracé du GR65 qui n’est autre que le chemin de Compostelle, voie du Puy, et nous sommes impressionnés par le nombre de pèlerins en route vers Saint Jacques ! C’est plus d’une centaine que nous avons doublés sur ce tronçon de quelques kilomètres seulement.
Dans ce Pays Basque profond voué à l’élevage depuis des millénaires, les arbres sont rares, et les pâturages jonchés de brebis.
On les reconnaît bien, ce sont des « Manech tête noire », une race locale très ancienne et très répandue au Pays Basque. Je les trouve très belles.
Nous voici arrivés au col d’Arnostéguy. On gare la voiture, mais avant de commencer la balade il faut quand même que j’aille faire un petit tour à la borne 205, que nous connaissons bien déjà. Regardez, j’ai posé avec elle, un selfie de l’ombre !
Il y a le choix pour les directions, et nous, on va prendre à droite, le long de la frontière, comme pour aller vers Roncesvalles (Roncevaux).
En ce moment, c’est la saison des crocus d’automne, il y en a partout.
Ici, la frontière est matérialisée par une clôture. Les vaches que nous voyons ici de l’autre côté sont donc espagnoles (mais elles ne parlaient pas français 🙂 ).
En nous retournant, nous pouvons encore voir notre voiture au col, la clôture-frontière sur la droite, l’Urculu et ses 1419m, et sur le sommet sa tour romaine que l’on devine (édifiée en 28 avant J.-C., tout de même, d’après Wikipédia).
La clôture-frontière, nous la longeons en direction de l’ouest, avec ses 5 rangées de barbelés bien tendus…
Les murets en parpaings, le long de la frontière, ce sont des palombières, derrière lesquelles il est d’usage de se dissimuler muni de son fusil pour zigouiller quelques pauvres palombes tentant de franchir les Pyrénées pour aller passer l’hiver au soleil du sud. Par chance, nous sommes un lundi, jour sans chasse, ce qui évite le risque de se faire canarder comme un vulgaire migrateur.
Vers le nord, côté France, ce ne sont que vallonnements et pâturages, et un petit bosquet bien isolé.
Vers l’est, le pic d’Orhy, seigneur du Pays Basque, domine la situation du haut de ses 2017 mètres. Il est le premier sommet à dépasser les 2000m du côté ouest des Pyrénées.
Comme je marche doucement, et qu’il y a plein de choses à regarder et à photographier, Daniel est souvent obligé de m’attendre. Heureusement, il trouve parfois de la compagnie.
Depuis le comptoir, on jette un regard inquisiteur vers les intrus.
Sans s’être trop arrêtés à la borne 204 que nous connaissions déjà, on s’attarde un peu à la 203, qui vient s’ajouter à notre collection.
Nous sommes sur la crête, d’où on peut admirer la perspective des croupes herbeuses qui descendent de part et d’autre vers le creux du ruisseau.
Une fois désaltéré, le troupeau s’éloigne de nous, jugés inintéressants.
Et voilà la borne 202 ! Arrêtons-nous là un moment avant de poursuivre notre balade… très vite !