Départ vers l’Espagne le 16 juin dernier, par un temps comme cela arrive plutôt fréquemment au Pays Basque : pluie, froid, brouillard, vent. De pire en pire en se dirigeant vers Pampelune, à se demander si on allait finir par trouver la moindre éclaircie même en Aragon, où se trouvait notre objectif du jour. Et puis soudain, une fois passée Pampelune, basculement magique du climat océanique au climat méditerranéen :
Nous voilà arrivés aux portes du l’Aragon, les couleurs, la végétation, la lumière, plus rien ne ressemble à ce que nous traversions quelques kilomètres avant seulement.
Des séries d’éoliennes se succèdent dans le paysage, visibles à des kilomètres. Quelques nuages traversent encore le ciel, mais ils semblent porteurs de beau temps et de belles lumières. A perte de vue, des étendues de céréales presque à maturité, déjà.
Première étape, los Aguarales de Valpalmas, ainsi que nous l’indique ce panneau un peu inattendu après les kilomètres de piste.
Un petit oiseau peu farouche vient se percher dessus, tout près de nous. Mais suivons la flèche…
Quelques marches nous permettent de descendre dans le lit à sec d’une rivière, dont les bords sont incroyablement ravinés dans le sol environnant.
Lorsque rien ne donne une idée de l’échelle, on pourrait imaginer qu’il s’agit de falaises de plusieurs dizaines de mètres de haut…
En fait, la hauteur totale ne dépasse pas quelques mètres, les herbes donnent l’échelle.
Un beau soleil, un beau ciel bleu, tout ça un peu inespéré en quittant Anglet le matin.
Ici c’est un bloc resté en relief au milieu du lit de la rivière.
Là c’est une partie en surplomb qui semble prête à tomber, il y a déjà une fissure. Trois trous bien ronds sont sans doute les entrées des logis de quelques oiseaux, par ici nichent des guêpiers qui me rappellent la Tunisie.
A la fin du cheminement délimité, il y a un poste d’observation un peu surélevé, puis il faut revenir sur ses pas.
Revenus au point de départ, on remonte et on peut suivre un sentier aménagé le long de la limite des aguarales.
L’agriculteur qui plante son blé ici n’a pas l’air d’avoir peur de s’approcher du bord !
La vue depuis le haut est étonnante aussi.
Les grandes herbes dures qui poussent là en quantité ont de jolies bractées poilues. Il s’agit d’une plante qui s’appelle le sparte, autrefois récoltée pour en faire des cordes ou du papier.
Et après cette étonnante visite, cap sur Riglos et ses célèbres « mallos », où nous devons passer la nuit. A paraître, bientôt !
Très jolies photos, en plus j’adore l’Espagne : que du bonheur !
C’est très étonnant et impressionnant, surtout quand il n’y a pas l’échelle de grandeur.
Belle ballade!