Avant de finir le mois de février, le 27 exactement, une petite fenêtre météo pour retourner encore une fois vers notre frontière pyrénéenne. Quand la fenêtre est petite, on ne peut pas s’en aller bien loin, et près de chez nous toutes les bornes officielles ont déjà eu notre visite. Mais en vérifiant bien dans les documents des autres chercheurs de bornes, on peut toujours trouver quelque signe qui nous a encore échappé. Nous partons donc aujourd’hui à la recherche de deux croix anciennes, situées respectivement près des bornes 7 et 8, et qui ne figurent pas encore à notre tableau de chasse.
En route pour le col d’Ibardin, où nous allons nous garer au parking le plus haut, histoire de ne pas rajouter de dénivelé inutile.
De là, vue imprenable sur la côte basque et la côte landaise, c’est toujours aussi fascinant.
Allez, en route, ça grimpe un peu au début, et attention aux feuilles de houx, elles ont du piquant.
Le rouge et blanc nous dit que nous sommes sur le GR10 transpyrénéen, les autres je ne sais pas.
Nous suivons maintenant une piste peu accidentée, au-dessous de laquelle, à notre droite, se trouve une forêt de pins bien alignés.
Lorsque nous arrivons à la fin de la forêt, nous voyons sur notre droite un balisage VTT qui signale « la descente des fous » dont j’ai pris la photo ci-dessus : une piste qui descend tout droit le long de la forêt, on imagine bien ce que cela peut donner en VTT, bouh ! Passons notre chemin…
Ce n’est pas beaucoup plus loin que nous quittons le GR10 pour prendre un sentier sur la gauche, en direction de la frontière.
Il ne faut pas aller bien loin pour apercevoir déjà la borne 8, sur la droite du mamelon. C’est près d’elle que nous devons chercher notre première croix, et on voit que Daniel est pressé de la découvrir.
La Rhune se trouve maintenant sur notre gauche, et on aperçoit aussi la ligne pointillée des palombières le long de la ligne de crête au soleil, mais ce n’est plus la saison des migrations, et elles resteront inutilisées jusqu’à l’automne prochain.
Voici maintenant la borne 8, et gravée dans le rocher sur la droite l’ancienne croix frontière que nous recherchions, déjà soulignée à la craie par mon collaborateur prévoyant : désormais, toute promenade le long de la frontière se fait avec sécateur (pour dégager les ronces et autres buissons intempestifs), brosse métallique (pour dégager la mousse et les lichens qui cachent les parties gravées) et craie pour souligner les lignes en creux.
Il faut encore continuer à descendre un peu pour rejoindre maintenant la borne 7, près de laquelle se trouve la deuxième croix que nous recherchons aujourd’hui, le soleil nous montre le chemin.
Pas facile de faire rentrer la borne et la croix dans la même photo, ici elles sont un peu plus éloignées, et le terrain ne s’y prête pas trop. Il faut jouer du grand angle, au maximum.
Nous allons passer par le versant espagnol pour le chemin du retour, on y trouve une grande bâtisse démolie transformée en enclos pour le bétail.
Puis on passe près d’une source captée, certainement ferrugineuse, vu la coloration alentour.
Les pluies des derniers jours ont laissé quelques beaux miroirs sur le chemin.
et la Lune apparaît un instant entre les nuages, juste au-dessus de la Rhune, tandis que nous arrivons à la fin de la balade.
C’est chouette de partager une balade que nous avons faite ensemble, du moins partiellement 🙂
Il en reste quelques autres à vous faire découvrir, pour la prochaine fois…